mercredi 12 mars 2008

De la République décadente à l’Empire.

Par un processus d’altération de l’élite, la république aboutit à la fin de son cycle, à l’appauvrissement d’un peuple dans son ensemble. Comme elle doit fédérer pour exister, elle étend ainsi son emprise dans tous les domaines, sur la base de valeurs universelles. L’égalité étant son principe fondateur, elle tire par le bas les meilleurs pour les aligner sur les plus faibles(*1). Grâce à cela, lorsque tous nous serons dispersés, l’avènement de l’Empire sera notre seule issue.

L’appauvrissement culturel précède toutes les autres formes d’agonie. L’économie d’abord, en se résignant aux autres puissances étrangères comme une fatalité, cela démontre notre soumission. Ensuite militairement, qui a peur de notre armée ? Nous ne faisons même plus le poids contre de simple rebelle Tchadien ou Ivoirien. L’arme atomique, tous le monde la possède, officiellement ou non. Et puis au nom de l’égalité des peuples, qui peut empêcher un pays de la détenir ? L’Iran, tôt au tard en sera doté si ce n’est déjà le cas. Noyé dans la masse nous n’existons plus.

L’avenir de la république, c’est que chaque pays représente un petit canton de la planète, et que dire de l’Europe ! Véritable passoire culturelle, économique et sociale qui propage la paupérisation comme un feu de forêt au nom de l’homogénéité. Les peuples d’excellences ont été dompté, accablés de repentis et de honte, pour que l’histoire ne reproduise plus jamais ça. En faisant l’amalgame entre les causes et les effets, la morale d’esclave qu’on nous inculte, nous empêche toutes réflexions objectives sur certain point de l’histoire. D’une certaine manière c’est une autre preuve de soumission, puisque nous accordons tous crédits aux dominants d’aujourd’hui, ceux là qui étaient dominés hier réécrivent l’histoire qui est la leur, mais aussi la notre.

Lorsque la démocratie ne sera plus représentative, lorsque l’avenir nous échappera, lorsque personne ne sera responsable faute de réel pouvoir, alors l’Empire sera notre seule échappatoire. Il est l’aboutissement de la république, c’est le bon compromis entre une aristocratie monarchique possédante et sans ambition pour le bien commun, et une fausse élite embourgeoisée et revancharde, qui mime une noblesse grossièrement, sans réel projet pour l'avenir de l'humanité.
Ce sera la prise de pouvoir par des hommes d’excellences, qui élèveront avec eux tous les niveaux de tous les domaines. De l’art à la philosophie, en passant par l’économie et la stratégie militaire, comment ne pas éprouver de nostalgies envers Alexandre le Grand, Jules César, Frédéric II de Hohenstaufen ou Napoléon 1er? Le danger de ce système, et c’est d’ailleurs ce qui lui a causé sa perte dans l’histoire, c’est qu’il ne bascule en monarchie absolue. Mais c’est peut être le cours logique de l’histoire, où une république murie en empire, qui à son tour aboutira à une monarchie, qui redeviendra une république.

(*1):à l'image de la réglementation sur la vitesse maximale autorisé sur route, où les 130 km/h ont été retenu car c'était la vitesse maximum de la voiture la moins puissante de l'époque, la 2CV

2 commentaires:

Anonyme a dit…

bonjour,
J'aime beaucoup votre façon d'écrire, et je suis assez d'accord avec les thèmes que vous abordez. Vous avez une vision de la vie que peu d'hommes ont, disons seulement qu'ils sont aveuglés par des paroliers qui savent bien embrigadés la population. J'espère que vous continuerez à écrire vos pensées les plus profondes. Amicalement votre.
Une lectrice

Edouard Kenway a dit…

Merci pour tes encouragements. Ma femme est ma plus grande fan.