mardi 7 août 2007

La providence


Epictècte nous enseigne qu’il faut reconnaître les choses qui dépendent de nous de celles qui n’y dépendent pas. Dans ses Maximes (http://sergecar.club.fr/textes/epictete2.htm), il faut accepter ce qui nous arrive car on y peut rien, et se donner de la peine si on souhaite changer le reste. Marc Aurèle reprenant ces pensées écrit : « Mon Dieu, donne moi le courage de changer les choses que je peux changer, la sérénité d'accepter celles que je ne peux pas changer, et la sagesse de distinguer entre les deux. » (http://www.mediterranees.net/histoire_romaine/empereurs_2siecle/marc_aurele/index.html)

Il me semble que cela n’est pas si simple, et qu’il ne suffit pas de vouloir pour le pouvoir, les choses qui dépendent de nous, ne sont pas si libres qu’ Epitècte le prétend.

Une constante existe entre les choses supposées dépendre de nous et celles qui n’y dépendent pas, c’est le lien de causalité. Une action provoque une réaction, une cause un effet.

Dans les choses qui prétendument dépendent de nous, une action serait d’origine volontaire, issue de notre libre arbitre, d’un choix exempt de toute force.Or le choix a-t-il cette vertu ou est-il une illusion ?

Avez-vous eu le choix de votre emploi ? De votre partenaire ? De votre vie ?
Tous les choix que vous avez faits sont issus de la voie de conséquence, celle de votre nature profonde. Que la personnalité soit innée, ou façonné par l’environnement, peu importe. Le choix n’est que le résultat mathématique d’une équation systémique. La causalité, pas moyen d’y échapper, nous y sommes à jamais asservie. Notre seul espoir, notre seule paix, consiste à la comprendre, à comprendre le pourquoi.

Confronter à un choix, beaucoup se pose la question de savoir, lequel faire, mais en réalité le choix est déjà fait, la bonne question est pourquoi le faire, et le comprendre. Celui qui détient cette réponse aura le vrai pouvoir, ceux qui pensent avoir le choix n’en ont que l’illusion.
Le hasard n'a pas de place, la providence a tout prévu. Il nous appartient de bien tenir le rôle qu'on nous a attribué, en accord parfait avec la nature universel, mais surêment pas de le choisir.


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