Sous des aspects équitables, la démocratie est perçu comme un gage d’avancé sur le plan humain, puisqu’elle ne s’applique qu’à une seule chose: celle de faire régner l’égalité.
Ce concept hérité du christianisme (selon Nietzsche), ou du siècle des lumières via la franc-maçonnerie, prépare le monde à une homogénéisation du genre humain. Jugeant que le nivellement de l'humanité par l'égalitarisme est inévitable, Nietzsche conçoit l'idée que l'Europe devra nécessairement se fédérer en détruisant les nationalismes et s'unifier économiquement, et que l'humanité sera un jour gérée au niveau mondial (ce qu'il appelle la domination à venir de la Terre).
Cette prévision est en phase finale de concrétisation, la mondialisation est aujourd’hui une réalité.
La démocratie, telle que Nietzsche la conçoit, est cette idéologie du troupeau qui cherche la sécurité et le bien-être, aux dépens de la supériorité intellectuelle, en lui faisant la guerre, en se faisant l'ennemi de tout génie : d'où la critique de l'éducation démocratique moderne qui entrave le développement intellectuel et ne produit que des individus à demi cultivés, grossiers voire barbares (*1). Comprenez pourquoi le gouvernement souhaite porter d’ici à 2015, 80% d’une classe d’âge au niveau de la licence. Cette culture égalitaire tue l’élite intellectuelle qui tirait par le haut ceux qui étaient jusque là situé plus bas. Désormais les élites seront noyées dans la masse, incapables d’en émerger sans l’apport du capital, clé de la réussite. L’Ecole « moyenne » servira à former non pas des penseurs, mais de bons consommateurs, ou pour les meilleures, des marchants de rêves (école de commerce et autres dérivés).
Cette régulation de la société aura pour effet d’étendre à tous les domaines cette « médiocrisation » plus visible pour l’instant sur le plan politique. Les hommes de pouvoirs n’ont même plus le contrôle de ce qu’ils prétendent diriger, tant les entités supranationales ont pris le relais (Union Européenne, OMC, BCE ...). Les diplômes ont de la même manière rendue obsolète la corrélation avec le savoir qu’ils prétendent symboliser.
L’avenir c’est la création d'un citoyen moyen, sans qualité, formant un troupeau suivant des vertus d'obéissance à l'ordre social, quasi-esclaves, satisfaits toutefois de sa condition (qu’il a voulue).
Le plus grand des mensonges n’est pas celui que l’on constate absent, mais bien celui qu’on se fait à soit même. Adopter un comportement nihiliste, c’est contribuer à l’avènement du système, et de fait participer à sa propre décadence.
(*1) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Wilhelm_Nietzsche#La_m.C3.A9taphysique
2 commentaires:
Premièrement, je trouve que l'article est tres bien ecrit. Je suis d'accords avec Nietcsche sur le fait que le succès financier prédomine toute autre forme de succès. Cela peut s'observer dans presque tous les domaines aujourdh'ui, par exemple la musique. Un artist reconnu ne l'est pas toujours de par l'ingeniosité de ses textes mais par le nombre d'album vendus. De plus si on remarque bien la pluspart des grands intellectuel de l'histoire de l'humanité sont issus de classe pauvres ou moyenne qui ont été confronté a une certaine mesure à une opinion publique réticente à leurs idées.
Merci awersome pour votre compliment. J'appuierais complètement ce que vous dites dans le sens ou l'élite social devient de fait l'élite intellectuel, car elle se garde bien d'avoir l'accès à la culture et à l'art, et donc de donner un seul son de cloche.
De fait cultivés car ils ont un meilleur accès au savoir, ils se croient intelligent, mais ils se trompent.(http://scipio-roma.blogspot.com/2007/09/culture-et-pouvoir.html)
L'argent leur confère un statu intellectuel qu'ils n'ont pas.
Au plaisir de vos prochains commentaires.
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