Pour Aristote toute action tend vers un bien qui est sa fin, et le bien suprême c’est le bonheur à lequel chacun d’entre nous aspire. Il y a trois manières d’y arriver, soit par l’autosuffisance, soit par l’achèvement, soit par son caractère fonctionnel.
D’abord l’autosuffisance c’est d’avoir besoin de rien n’y de personne tel un Dieu. Dans les faits ce ne peut être qu’un sentiment illusoire, car quel homme peut prétendre cela ? Sur le plan macro économique certains états socialistes autarciques en ont fait l’expérience comme l’Albanie, l’URSS, la Chine ... Leurs approches du bonheur est relatives. En clair c’est une situation impossible à atteindre, mais les buts sont justement faits pour ne pas être atteins. A moins que certains pensent y arriver en accumulant des richesses, là où le socialisme a échoué le capitalisme triomphera-t-il ? On a le droit d’en douter.
Ensuite l’achèvement c’est la sensation d’être une personne aboutit, qui n’a plus rien à apprendre. Peut être est-ce un sentiment ressenti après celui de l’autosuffisance, quoi qu’il en soit c’est un sentiment orgueilleux plus que réel. Il révèle l’égo de celui qui se croit complet, c’est encore un artifice. Il a une unique fonction, celle de distinguer et de prendre comme modèle, ceux qui ont atteint ce stade, car ils paraissent détenir un juste pouvoir qu’ils n’ont évidemment pas.
Enfin le caractère fonctionnel d’une personne est un leurre, car cela voudrait dire qu’elle a une nature unique et irremplaçable. Or rien n’est unique et irremplaçable, nous sommes tous interchangeables, le machiavélisme est de le laisser croire pour avoir le sentiment d’être utile. Il permet d’asservir les hommes à certaines tâches pourvus qu’ils se croient indispensable, ils seront heureux, en tout cas ils feront des fortunés.
Comprenez mieux désormais les célèbres citations d’Aristote :
«Le bien certes est désirable quand il intéresse un individu pris à part ; mais son caractère est plus beau et plus divin, quand il s’applique à un peuple et à des Etats entiers.»
« Il est beau de ne pratiquer aucun métier, car un homme libre ne doit pas vivre pour servir autrui. » Un homme libre doit vivre de l’argent du capital, et assujettir ses semblables les plus pauvres, n’est ce pas notre chère Président ? Heu ... Aristote ?
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