mardi 13 juillet 2010

Républicain d'aujourd'hui


Beaucoup d'hommes politique se disent républicain lorsqu'on leur demande de mieux définir le principe directeur qui les animent. Le plus souvent l'homme de gauche bien pensant et de surcroît antiraciste se présente en défenseur de la république, comme si elle était menacé par ceux qui se réclament de droite. Il conviendrait pourtant de faire une rapide révision sur la naissance de la république française, pour s'apercevoir qu'ils sont loin de comprendre ce qu'ils avancent sur les plateaux de télévision.

La République Française, c'est avant tout, la naissance d'une nation.
Avant 1789 la France était gérée par de multiples bourgades avec à leur tête des seigneurs plus ou moins fidèles au Roi. Chaque comté, duché ou autre délimitation territoriale vivait dans une relative autarcie. Certain seigneur guerroyait même à l'intérieur du royaume, souvent rivaux, rarement alliés. Autrement dit c'était un pouvoir de droit divin, où les frontières délimitaient des terres conquises par l'épée, sans réalité culturelle. Le peuple était soumis à Dieu, qui par la voie de l'Église et du Pape, obéissait à son souverain.
Dès la première République, le ton est lancé : Il faut un pouvoir central représentatif et égalitaire, le contraire d'un millénaire de monarchie. Tout ce qui représente l'ancien régime est bannit, brulé et anéantit. Plus de petits seigneurs autonomes, les préfets représentent le chef de l'État directement. Interdiction de parler ou d'écrire autre langue que la langue française, c'est désormais la langue de tous les citoyens. Les dialectes et autres patois sont proscris puis oubliés comme tous ce qui peut opposer. Napoléon remettra au gout du jour en réformant l'enseignement, un postulat admis depuis: nos ancêtres les gaulois, comme fondation culturelle d'un peuple unis.
Cette idée que la France forme désormais une nation, est née avec l'avènement de la République. Rassemblé autour d'une devise : Liberté Égalité Fraternité, avec en préambule la déclaration des droit de l'homme et du citoyen, le peuple Français n'avait de cesse de fédérer autour de ces valeurs malgré les différences ethniques qui le divisait jadis.

En finir avec les guerres de religions, c'est une nécessite pour la république
pour garantir l'unité national face à une France qui compte la moitié de catholique et l'autre moitié de protestant. L'État centralisé doit être au dessus de tout, à l'image de la république romaine où cohabitait plusieurs religions différentes avant Constantin 1er. Pour contrôler l'emprise de l'Église dans la vie sociale et civile, et garantir à tous une égalité républicaine, la laïcité est née de cette volonté. Elle renferme au cercle privée, la pratique ou non d'une religion, et non comme certain le croit, à la liberté d'afficher publiquement sa foi. A s'y méprendre, la laïcité est une interdiction, et non un droit.

Un peuple souverain, qui apporte la liberté et affranchie les oppressés, c'est l'image que la France porte à l'étranger.
La république n'a pas de frontière, elle véhicule ses idées et annexe petit à petit une bonne partie de l'Europe. Les troupes de Napoléon ne trouvent que peu de résistance en Italie et en Prusse où il est vu comme le guide de la révolution. Là où certains pro européen ( Union Européenne ) se trompent en croyant défendre la république, c'est que l'Europe républicaine existe avec comme capital Paris et non Bruxelles. Au lieu de ça ils s'efforcent à dissoudre la nation dans un congloméra d'union international qui n'a aucun fondement avec la république de Robespierre. Comment peut on être républicain et œuvrer pour la perte de la souveraineté national ?

Ces points de détails parmi d'autres ne font qu'accentuer le dégout que les citoyens éprouvent pour leurs élus. A user à tort et à travers des mots aussi forts et présents dans la mémoire national, que la république ou la démocratie, les politiques s'éloignent jour après jour de l'idéal pensé au siècle des lumières.