dimanche 17 juin 2007

Liberté

Hypothèse :
Toutes choses ou toutes personnes sont définies de la sorte :
Elles ont un début (une origine), une fonction ou des fonctions (une nature propre), et une fin (une finalité).De ces trois choses, aucunes ne dépendent de nous, ils nous appartient seulement de bien tenir ou non le rôle qu’on nous a attribué.

Que nous reste-t-il alors ? Je n’y vois qu’une chose, c’est la liberté des idées, de rêver, d’imaginer, en un mot de penser. C’est d’ailleurs là, la seule preuve que Descartes trouve pour démontrer son existence (DESCARTES Méditations métaphysiques, II, §§. 2-4).

Si nous sommes libres de penser, c’est que la pensée est une de nos fonctionnalités, contrairement aux choses ou aux animaux. Par conséquent rien, en théories, rien ne nous empêche d’avoir un avis différents que celle dicté par la nature. Par exemple, par nature l’Homme ne peut pas voler.
Le fait d’échapper à sa condition ne peut être considéré comme être contre nature, si l’origine ne modifie pas la nature. Dans le cas de l'avion, l’origine n’est pas de voler, mais de sortir de l’isolement en diminuant le temps de déplacement, car l’homme est par nature sociable (KANT Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, Proposition IV).

Donc notre seule liberté est conditionnée à notre nature propre si on veut être raisonnable, sinon c’est de la pure démence. Et si notre finalité était justement la sagesse ?

mardi 12 juin 2007

Les pauvres sont utiles

Hypothèse :
Considérons la société occidentale, et plus particulièrement la société française, repartie de cette manière :
20% de pauvre
40% de trop pauvre pour être riche et trop riche pour être pauvre
20% assez riche et j’en veux plus
20% de riche.
Il faut admettre que tout le monde souhaite accéder à la classe supérieure, d’ailleurs on juge une personne sur son parcours social dit on (Tapie par exemple), ceux ayant sauté deux, voir trois classes d’un coup sont considérés comme des modèles de réussite. Pourquoi cette fascination de l’argent ?

L’argent donne le pouvoir de rendre libre (du moins en donne l’impression) celui qui le possède. La quête de l’argent est donc une quête de liberté au sens noble. Alors c’est une pure folie que de vendre toute sa liberté. Mis à part les fous, considérons désormais cette équation

« F : (x).argent = (y).liberté »

Le travail vérifie l’équation F car en échange du temps passé à travailler, on reçoit une rémunération à la hauteur de la privation de liberté engendrée et estimée.
Les économies aussi, ne sont que la représentation du stock de liberté accumuler.
Ces deux forment de rémunération ne sont que de l’échange de liberté, la liberté de temps contre la liberté de posséder.
L’argent du capital, plus précisément de la bourse, troque le risque de perdre de la liberté contre de l’argent. C’est un pur paradoxe du capitalisme !

Reste une dernière forme de rémunération, ce sont les aides sociales. Celles-ci ne répondent pas à l’équation F, du moins en apparence, car elles ne permettent pas d’acquérir de la liberté à celui qui en bénéficie.
Par exemple le prix de l’immobilier est tel que pour avoir un domicile décent, si on fait parti des plus pauvres, on est obligé d’avoir recourt au aides sociales. Admettons que se ne soit pas un luxe de pouvoir se loger, ni de se nourrir, ni de s’habiller, ni de fonder une famille, mais que ceci fasse parti des besoins physiologiques dans la pyramide de Maslow (http://fr.wikipedia.org/wiki/Pyramide_des_besoins).

Mais alors à qui profitent ces aides ? "Cui bono ?" ( Ciceron : procès de Sextus http://fr.wikipedia.org/wiki/Sextus_Roscius). Si ce n’est pas à celui qui en bénéficie, c’est à celui qui les perçoit. En effet, que se soit aux propriétaires privées, ou aux offices HLM, les percepteurs de ces aides peuvent cette fois vérifier l’équation F.

Dans l’hypothèse où l’état ne reverserais plus ce genre d’aide, la loi du marché ferait que l’offre se rabattrais sur la demande, et ainsi le prix des loyers s’autorégulerais. Mais alors comment inciter à investir dans l’immobilier si ce n’est plus rentable ? Surtout que selon nos experts économistes, c’est un secteur qui entraîne tout les autres, et c’est un bon indicateur. Quand le bâtiment va, c'est que de nombreuses personnes, ont suffisamment de confiance en l'avenir pour s'endetter pour acheter. Impossible donc de toucher à ce secteur d’activité.

La seule solution trouvée par le système est d’entretenir la pauvreté, pour maintenir, voir améliorer la condition des plus riches. Pas étonnent alors de voir en politique plus de riches voter à gauche, et plus de pauvre voter à droite, car ces deux catégories de personnes réclament la même chose, à savoir LA LIBERTE !
Les classes inférieur entretiennent celles situées au dessus, et sont inter-dépendantes. Le système est construit sur ce modèle, et si une catégorie disparaissait, c'est le système tout entier qui s'écroulerait. Autrement dit, le pourcentage définis au debut doit être à tout prix équilibré et maintenu dans l'etat, c'est pourquoi il est difficile de changer de classe social, rien à voir avec les barrières religieuses ou culturelles, comme on aime à nous dire.

lundi 11 juin 2007

Démocratie

Ce qu'il faut admettre pour comprendre mon raisonnement, c'est ce que j'appelle l'hypothèse au sens mathématique du terme. A l'avenir dans mes prochains messages c'est ainsi que je commencerais, par l'hypothèse.

Hypothèse : Le noyau de la société est la famille, et les pouvoirs des institutions sont calqués sur ce modèle. Confucius était convaincu que la réforme de la collectivité n'est possible qu'à travers celle de la famille et de l'individu (http://fr.wikipedia.org/wiki/Confucianisme).Ainsi par extrapolation, considérons que les citoyens sont les enfants, le père l'autorité, et la mère la protection.
L'état a donc, et de tout temps, cette mission de sévir en cas de manquement aux règles (police, tribunal, justice, etc. ...), et aussi une mission de protection, voir dans certain système comme le socialisme, d'assistance. En effet dans ce système l'état a même l'obligation de donner à tout citoyens un emploi, un domicile et tout ce qui s'en suit.


La démocratie donne l'impression aux "enfants" citoyens, de pouvoir choisir leur "parents" représentants. Bien que ceci méritera une explication plus approfondie (l’illusion du pouvoir), c'est déjà contre nature que de choisir, ses Parent. Mais cela n'est même pas le problème.
Le problème est que la démocratie, ne peut plus s'appuyer sur son noyau qu'est la famille, du moins sur le modèle ancestral qui était la sienne.
À cela plusieurs raisons, d'abord la banalisation des divorces à fait de la famille dite recomposée, le nouveau modèle de société, et surtout, la pyramide des âges qui impose le culte de l'enfant Roi. Les enfants sont si peu nombreux qu'on les préserve de toutes les souffrances courantes de la vie, il faut absolument qu'ils restent enfants le plus longtemps possible sous peine de frustrer les futurs adultes.

De cette cause vient une conséquence majeure.
Jusqu'à aujourd'hui, les enfants cherchaient leur place dans la famille, puis ensuite dans la société. Maintenant c'est aux parents de s'adapter au moindres de leurs désirs. On leur demande ce qu'ils veulent manger, à quelle heure ils veulent dormir, comment ils veulent s'habiller, ce qu'ils veulent regarder à la télé, où ils veulent partir en vacance ...
Dans ces conditions, comment peut on avoir envies de grandir ? Puisque la liberté est acquise dès l'enfance. Devenir adulte est donc devenu synonyme de contrainte.
L'enfant a acquit de tel pouvoir qu'il est désormais courant d'entendre des parents justifiés certaines de leurs décisions.

En extrapolant ce schéma, on voit donc bien aujourd'hui les arguments des partisans de la transparence. Les comptes de l'état doivent être publique ! Les citoyens peuvent demander des comptes à leurs élus ! Il ne faut plus mentir au peuple, il a le droit à la vérité !

On arrive donc à plusieurs paradoxes : On demande à des enfants d'être responsable, naturellement un enfant c'est tout sauf responsable.
On doit dire la vérité aux enfants le plus tôt possible, alors que à la différence d'un adulte, un enfant confond le rêve de la réalité, comment lui dire alors la vérité ?
Au niveau institutionnel, l’ex-Président, ministres et autres sont traînés en justice pour expliquer leurs actes au peuple tout puissant. On propose au référendum un traité international que même certains expert ne comprennent pas.
Je pourrais ajouter beaucoup d'éléments à cette liste d'exemple.

Conclusion :
Est ce que les institutions doivent toujours s'inspirer du modèle familial ?
Qui détient réellement le pouvoir ? Le peuple ou l'état ? À moins que ce ne soit aucun des deux...