lundi 26 mai 2008

De la liberté à la dictature

Le grand paradoxe des nations qui se revendiquent libres, est que plus il y a de lois plus on est libre. En somme il faudrait contraindre la liberté dans un cadre juridique pour qu'elle puisse s'exprimer, sans quoi ce serait l'anarchie. Une autre corrélation est que plus on devient une société libérale, plus les lois se précisent dans l'individualisme. Ainsi ce qui régis nos sociétés occidentales, est que la liberté de chacun s'arrête là où celle des autres commence.


La liberté de chacun, au détriment de la liberté collective, permet aux concitoyens d'agir sans scrupule, puisque la loi est faite pour tout garantir à l'individu. Tout le monde se croit dans son bon droit, et exige d'autrui qu'il se plie a sa volonté, sous peine de porter atteinte à sa dignité. Comme tous les être humains se valent (*1), toutes les libertés se valent de la même manière. Plus de repères, plus de hiérarchie entre les règles qui poussent le détail de précision de l'application, de plus en plus loin.
Ainsi la loi s'initie dans ce que les hommes savaient gérer collectivement autrefois. La sexualité, l'avortement, l'homosexualité, l'euthanasie, le racisme, etc ...
Ces problèmes de société ont toujours existé, seulement l'hypocrisie permettait de transgresser certaines règles utiles pour le bien commun. Par exemple, des noms de médecins pratiquant l'avortement étaient connus, même si ils étaient hors la loi, ils permettaient cette pratique pourvus qu'elle reste marginale. L'intérêt d'une nation est son renouvellement par la natalité, en légiférant on a élevé les hypocrites ( utiles en temps normale ) au rang de moralisateur.

Finalement, à trop vouloir réglementer, ces démocraties sont devenues de vrai dictatures. Ce modèle unique de société qui nous ait prescrit, s'applique à imposer une norme au nom de la liberté. Le politiquement correct, la pensée unique a pris le dessus sur le bon sens. La liberté de chacun est tellement exalté, que contrairement à la citation, aujourd'hui elle ne s'arrête plus. Le dénouement prévisible est ce second paradoxe, la liberté tuera la démocratie. Il est indispensable que la liberté puisse s'effacer face à l'intérêt générale.


(*1) : principe de l'égalité chère aux sociétés droit de l'hommiste

lundi 19 mai 2008

DIEU

Dans toutes les religions Dieu est à l'origine de la création. Cependant il n'y a que deux manières de voir les choses, soit l'œuvre de Dieu est unique et dans ce cas on admet un début et une fin, soit elle est éternelle et dans ce cas l'alpha et l'oméga sont confondues.

Si son œuvre est unique alors la vie et la mort ont été prévus dès le commencement. Car dès la création il y a de prévu la fin de toutes choses puisque rien est éternel. Ainsi tous les organismes vivants ou non sont voués à disparaître un jour. La mort est alors l'aboutissement de la vie, et de fait, elle est la seule chose à être immuable. L'unique chance pour notre existence, serait alors de sortir du lot à l'instar des saints catholiques, prophètes juifs ou musulmans, pour échapper à notre fin certaine, et ainsi avoir une place à ses côtés dans l'infinie. Mais alors, à quoi servirait cette infinie, sinon pour voir la destruction inexorable de l'univers? Dans ces conditions peu de place au libre arbitre, le destin à tous prévus, même ses heureux lauréats. D'ailleurs tous les prophètes (bibliques) ont été annoncé par leur prédécesseur. La réponse des religions abrahamiques seraient que la vie sur terre nous préparerait à une vie meilleure dans l'au-delà, à condition de vivre comme il a été convenu à l'origine. Bizarrerie de la création, qui voudrait que l'on soit un produit conforme, sous peine d'être détruis.

L'autre manière de voir les choses, serait de considérer comme Nietzsche (*1) que le temps comme les évènements sont cycliques. Tout se répète de nouveau avec en plus, l'intégration des anomalies révélées dans le dénouement précédent, comme faisant partie du système dans sa globalité. Notre unique objectif serait d'être retenue dans le prochain spectacle. Car si Dieu est le créateur, il se base sur ce qui existe pour créer un nouvelle ouvrage meilleure à son gout à chaque fois. Comme nous ne savons pas quelles anomalies seront retenues, chacun d'entre nous a donc le choix. Soit de vivre toute son existence sans rien changer, avec fatalité, soit d'essayer de comprendre le pourquoi de ses choix. La voie qui nous rapproche de Dieu serait plus de devenir une anomalie, plutôt que de suivre son modèle. A ce propos, Nietzsche disait que le monde n'a connu qu'un seul chrétien c'est Jésus lui même, les autres n'ont fait que le singer.


Beaucoup de personnes se sont posés la question de savoir si Dieu existait. D'un point de vu philosophique la réponse n'a pas de réel importance, ce qui importe c'est la relation qui nous unis ou nous sépare de lui. Certain comme Descartes, s'est même interrogé sur la réalité de sa propre existence(*2). Si seul la pensée est réel, alors ce qui existe est l'idée que l'on se fait de Dieu, plus que Dieu lui même.

(*1):Éternel retour (Nietzsche)
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ternel_retour_%28Nietzsche%29
(*2) : pour en aboutir à sa célèbre formule :« Je pense donc je suis, je suis donc j'existe. »

jeudi 8 mai 2008

La fin en soi.

L'écologiste veut sauver la planète, le religieux les hommes, le politiques l'économie, l'humanitaire les droits de l'homme, le justicier la loi, et tant d'autre résolu. Tous se voient investi d'une mission, comme si ils ne pouvaient pas être là pour rien. Donner un sens à sa vie? Par orgueil plus que par nécessité, puisqu'au fond, tous ont conscience de participer à une mascarade parmi d'autre. La vie n'est qu'un théâtre auquel il nous appartient de jouer bien ou mal le rôle qu'on nous a attribué (*1). L'important n'est pas de savoir ce que l'ont fait, mais pourquoi on le fait.

Ainsi la plupart de ceux qui ne savent pas comment agir, ne sont même pas encore né. La conscience ne vient qu'après s'être interrogé sur le pourquoi, seul clé qui permet d'ouvrir la raison, et de goûter à la liberté. Tout le reste n'est qu'une illusion que l'on veut bien admettre dans sa réalité.Oeuvrer sous couverture d'un Dieu ou d'un Roi, c'est se désintégrer. Effacer sa personnalité pour en singer une autre, c'est accepter d'être personne.

Se persuader d'un mensonge c'est avoir une conviction. Être convaincu c'est être en prison(*2). C'est le lieu le plus lugubre qu'il soit pour un penseur, car elle amène la soumission de l'esprit. La mort de l'esprit, entraînant celle de l'homme qu'il habite. Les plus fanatiques sont les plus dangereux. En se rabâchant ils essaient de noyer le peu d'esprit libre qu'il leur reste, et lorsqu'ils y arrivent, ils perdent toute humanité. Car qui a besoin d'enrôler les autres sinon pour se rassurer d'être sur le bon chemin? Aucun sage n'a prétendu détenir la vérité car elle n'existe pas. La vérité naît du mensonge et le mensonge de la vérité (*3)

Croire à quelque chose même par intuition, c'est accepter un mensonge qu'on se fait à soi même. Par simple facilité de réflexion, ou par auto destruction, se rendre esclave d'une pensée c'est disparaître au profit d'une chose qui n'a pas de réalité objectives. Si tout est né d'une volonté (*4), alors tout peut mourir de la même chose.


*(1): Marc Aurèle, pensées pour moi-même
*(2): Citation de Nietzsche : « L’ennemi de la vérité n’est pas le mensonge, mais l’intime conviction »
*(3): Principe du Tao. Le ying et le yang. http://fr.wikipedia.org/wiki/Dao
*(4): Théorie d'avant le big bang. Bogdanov