lundi 11 juin 2007

Démocratie

Ce qu'il faut admettre pour comprendre mon raisonnement, c'est ce que j'appelle l'hypothèse au sens mathématique du terme. A l'avenir dans mes prochains messages c'est ainsi que je commencerais, par l'hypothèse.

Hypothèse : Le noyau de la société est la famille, et les pouvoirs des institutions sont calqués sur ce modèle. Confucius était convaincu que la réforme de la collectivité n'est possible qu'à travers celle de la famille et de l'individu (http://fr.wikipedia.org/wiki/Confucianisme).Ainsi par extrapolation, considérons que les citoyens sont les enfants, le père l'autorité, et la mère la protection.
L'état a donc, et de tout temps, cette mission de sévir en cas de manquement aux règles (police, tribunal, justice, etc. ...), et aussi une mission de protection, voir dans certain système comme le socialisme, d'assistance. En effet dans ce système l'état a même l'obligation de donner à tout citoyens un emploi, un domicile et tout ce qui s'en suit.


La démocratie donne l'impression aux "enfants" citoyens, de pouvoir choisir leur "parents" représentants. Bien que ceci méritera une explication plus approfondie (l’illusion du pouvoir), c'est déjà contre nature que de choisir, ses Parent. Mais cela n'est même pas le problème.
Le problème est que la démocratie, ne peut plus s'appuyer sur son noyau qu'est la famille, du moins sur le modèle ancestral qui était la sienne.
À cela plusieurs raisons, d'abord la banalisation des divorces à fait de la famille dite recomposée, le nouveau modèle de société, et surtout, la pyramide des âges qui impose le culte de l'enfant Roi. Les enfants sont si peu nombreux qu'on les préserve de toutes les souffrances courantes de la vie, il faut absolument qu'ils restent enfants le plus longtemps possible sous peine de frustrer les futurs adultes.

De cette cause vient une conséquence majeure.
Jusqu'à aujourd'hui, les enfants cherchaient leur place dans la famille, puis ensuite dans la société. Maintenant c'est aux parents de s'adapter au moindres de leurs désirs. On leur demande ce qu'ils veulent manger, à quelle heure ils veulent dormir, comment ils veulent s'habiller, ce qu'ils veulent regarder à la télé, où ils veulent partir en vacance ...
Dans ces conditions, comment peut on avoir envies de grandir ? Puisque la liberté est acquise dès l'enfance. Devenir adulte est donc devenu synonyme de contrainte.
L'enfant a acquit de tel pouvoir qu'il est désormais courant d'entendre des parents justifiés certaines de leurs décisions.

En extrapolant ce schéma, on voit donc bien aujourd'hui les arguments des partisans de la transparence. Les comptes de l'état doivent être publique ! Les citoyens peuvent demander des comptes à leurs élus ! Il ne faut plus mentir au peuple, il a le droit à la vérité !

On arrive donc à plusieurs paradoxes : On demande à des enfants d'être responsable, naturellement un enfant c'est tout sauf responsable.
On doit dire la vérité aux enfants le plus tôt possible, alors que à la différence d'un adulte, un enfant confond le rêve de la réalité, comment lui dire alors la vérité ?
Au niveau institutionnel, l’ex-Président, ministres et autres sont traînés en justice pour expliquer leurs actes au peuple tout puissant. On propose au référendum un traité international que même certains expert ne comprennent pas.
Je pourrais ajouter beaucoup d'éléments à cette liste d'exemple.

Conclusion :
Est ce que les institutions doivent toujours s'inspirer du modèle familial ?
Qui détient réellement le pouvoir ? Le peuple ou l'état ? À moins que ce ne soit aucun des deux...

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