mardi 22 janvier 2008

Anti Système


Se prétendre hors du système est une chose facile, il est de mode de s’en revendiquer pour attirer toujours plus d’électeurs. De la droite à l’extrême gauche tous à leur manière, revendiquent un mouvement moderne qui entraverait le chemin inéluctable de la marche forcé vers la mondialisation. Par définition un groupe anti social ne doit ni servir le système, et ni à fortiori l’imiter, ors voici la réalité.

L’UMP prétend la rupture avec son président nouvellement élu. En gouvernant avec des membres de la gauche ? Cela fait plus de vingt ans qu’on connaît la cohabitation, d’ailleurs la cinquième république en a fait sa spécificité. En étant anti-européen ? Bien au contraire la ratification forcée au traité de Lisbonne, fait perdre toujours d’avantage de souveraineté national, malgré un non au référendum sur le traité européen (vive la démocratie au passage). En proposant le progrès comme révolution ? En un slogan voici leur offre : travaillez plus pour gagner plus. Merci de nous faires bénéficier des sacrifices ne nos anciens et des avancés de la science.

Le PS, parti de gauche qui gouverne à droite, voici comment on peut le qualifier. Ses membres les plus éminents sont soit, membre d’un gouvernement de droite libérale, soit patron du FMI. Sans réel contre mesure à proposer, il est dans la mouvance mondialiste et européenne, c’est pourquoi il s’associe bien avec l’UMP. D’ailleurs, les membres du PS et de l’UMP partageaient les mêmes bancs d’écoles : ENA, polytechnique, sciences po. Ce sont les mêmes avec une cravates rouges pour un plus bel effet.

Le MoDem, ou encore Bayrou autoproclamé chef du mouvement, a assuré avec la droite pendant de longues années son règne, et qui maintenant veut faire cavalier seul. Mais pourquoi faire de plus, il propose exactement ce que le gouvernement fait actuellement, c'est-à-dire travailler avec des hommes et des femmes de tout courant politique. Le résultat est le même puisque tous ces parti sont pro-européens, mondialistes et libéraux. Le fond reste inchangé, mais pour la forme un François à la place d’un Nicolas ! En voilà une révolution.

Le PC, ou du moins ce qu’il en reste peut à peine se qualifier de mouvement politique tant les adhérents l’ont abandonné. Ils pensent changer de nom, tant qu’à jouer dans l’apparence autant y aller à fond. Leurs revendications paraissent d’un autre âge, la lutte des classe des années 1930 a bien sûr évolué, mais pas eux. Il faudrait prendre Marx comme une analyse complète du système capitaliste, et non comme un programme politique. Par analogie c’est comme si un pays musulman prenait la charia comme base juridique, on voit ce que sa donne. Le système socialiste nous renvois de trop à la réalité, c’est naturellement incorrecte puisque le rêve est le propre de l’homme. De plus il fait prendre conscience d’une certaine utilité générale, du bien commun au détriment de l’individu. Pourquoi souffrir pour les autres ? La plupart des hommes sont mauvais (*1). C’est pourquoi le système capitaliste est mieux perçu et surtout mieux accepter, car même si c’est un leurre il l’est tout comme le bonheur, tant pis pour les laissés pour compte car c’est un mode de fonctionnement tourné vers l’égoïsme.

La LCR qui prétend défendre les ouvriers en prônant l’international. Comment garantir les salaires et l’emploi aux salariés nationaux en l’absence de frontière ? La mondialisation c’est l’aboutissement du rêve des systèmes socialistes, d’ailleurs la Chine ne s’est pas trompée en y rentrant de plein pied.
Il faut savoir que ce parti est essentiellement constitué de bourgeois bohèmes étudiants dans les plus prestigieuses universités de la capital, qui rentre dans une période « de rébellion » contre leur bourgeois de parents. Alors qu’en réalité ils leur servent abondamment la soupe. Car en effet, œuvrant sans compter pour une régularisation massive des sans papiers, c’est en fait les acquis sociaux des ouvriers qu’ils prétendent défendre, qu’ils mettent en péril. L’immigration a toujours été utilisée pour faire baisser le coup des salaires, surtout les plus bas. D’ailleurs le premier parti ouvrier de France est le Front national, personne n’est dupe.

Le Front national, qu’on ne lui reconnaisse aucunes qualités libre à chacun de juger, mais qu’il soit un parti anti système on ne peut lui l’enlever. En effet c’est le seul à proposer la préférence nationale (chose qu’on pratique aux USA fief du capitalisme, ainsi qu’au Japon), le non à l’Europe de Maastricht, le non à la mondialisation sauvage et libérale, le retour de la souveraineté national. Pour y remédier il propose des solutions que chacun appréciera, mais étant le seul véritable parti d’opposition il peut ratisser large, y compris jusqu’à dans les voix d’extrême gauche.

Dieudonné a payé au prix fort son goût de la révolte. En disant non au politiquement correcte et à l’ordre établit, il a choisit le camp des seuls révolutionnaire. Un paradoxe puisque ce parti qui se dit de droite se prétend conservateur. C’est loin d’être un cas isolé, Alain Soral philosophe de gauche critiquant la société de consommation et le libéralisme, a aussi manifesté sa sympathie pour le FN.
Même les esprits révolutionnaire n’ont plus le choix des armes, la seule opposition c’est le Front, ou alors c’est cracher dans la soupe.

(*1)Maxime attribué aux Sept sages : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sept_sages

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