lundi 29 septembre 2008

Bénit par la bonne conscience


Après avoir acquis le fait d'être responsable de tous les maux des hommes et de la terre, vient le citoyen accompli, prêcheur de la bonne parole et investit par la bonne conscience.

La bonne conscience vient en réponse à une culpabilité (*1). Elle entraîne un acte d'achat sans tourments, déni de tous sérieux et sans correction. Ce sentiment d'illusion de la morale, agit comme un cheval de troie dans l'esprit des consommateurs. C'est un agent parfait au service du capitalisme.

On se laisse tromper plus qu'on ne nous trompe, car nous sommes élevés dans la dette perpétuelle. Nous somme le fruit du péché originel, rien que ça. L'image de ceux qui ont souffert pour nous racheter avant même notre naissance, et de ceux qui sacrifient leur vie à sauver les âmes égarées, sans compter les martyres et les dévots, ne font qu'alimenter ce que nous prenons pour un instinct, à savoir un besoin de repentance.Mais comment avoir des regrets si on a rien à se faire pardonné? D'autant que Dieu ne remarque que les pêcheurs, comme un médecin ne s'occupe que de ses malades.

C'est là le paradoxe, en voulant plaire à Dieu on pourrait s'autoriser donc à succomber aux manquements. Puisque tout nous est pardonné, pourvus que la dette soit racheter, ce n'est qu'une question de coût. Le système fonctionne sur un savant mélange de dette/créance , qui n'est autre que la forme primitive évoluée du clivage punition/récompense ou encore souffrance/plaisir de nos anciens ancêtres. D'ailleurs les sept péchés capitaux sont fait pour se neutraliser entre eux, ainsi l'envie est incompatible avec l'orgueil, de même pour l'avarice avec la luxure (*2). Le système préférera toujours rentabiliser les vices plus que les besoins (*3), tellement l'homme occidentale se plaît à se sentir blâmable.

Il est aisé de faire l'exercice suivant : repérer dans les spots publicitaires, de quel péché capital celui ci fait référence. Vous verrez que l'homme moderne est rempli de contradiction, savamment exploité par le système capitaliste qui au fond, lui ressemble tellement.


(*1) : Généalogie de la morale, Nietzsche

(*2) : Réflexion de Paul Valéry écrivain catholique . http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Val%C3%A9ry

(*3): Principe théorisé par Georges Bernanos http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Bernanos


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