mardi 12 juin 2007

Les pauvres sont utiles

Hypothèse :
Considérons la société occidentale, et plus particulièrement la société française, repartie de cette manière :
20% de pauvre
40% de trop pauvre pour être riche et trop riche pour être pauvre
20% assez riche et j’en veux plus
20% de riche.
Il faut admettre que tout le monde souhaite accéder à la classe supérieure, d’ailleurs on juge une personne sur son parcours social dit on (Tapie par exemple), ceux ayant sauté deux, voir trois classes d’un coup sont considérés comme des modèles de réussite. Pourquoi cette fascination de l’argent ?

L’argent donne le pouvoir de rendre libre (du moins en donne l’impression) celui qui le possède. La quête de l’argent est donc une quête de liberté au sens noble. Alors c’est une pure folie que de vendre toute sa liberté. Mis à part les fous, considérons désormais cette équation

« F : (x).argent = (y).liberté »

Le travail vérifie l’équation F car en échange du temps passé à travailler, on reçoit une rémunération à la hauteur de la privation de liberté engendrée et estimée.
Les économies aussi, ne sont que la représentation du stock de liberté accumuler.
Ces deux forment de rémunération ne sont que de l’échange de liberté, la liberté de temps contre la liberté de posséder.
L’argent du capital, plus précisément de la bourse, troque le risque de perdre de la liberté contre de l’argent. C’est un pur paradoxe du capitalisme !

Reste une dernière forme de rémunération, ce sont les aides sociales. Celles-ci ne répondent pas à l’équation F, du moins en apparence, car elles ne permettent pas d’acquérir de la liberté à celui qui en bénéficie.
Par exemple le prix de l’immobilier est tel que pour avoir un domicile décent, si on fait parti des plus pauvres, on est obligé d’avoir recourt au aides sociales. Admettons que se ne soit pas un luxe de pouvoir se loger, ni de se nourrir, ni de s’habiller, ni de fonder une famille, mais que ceci fasse parti des besoins physiologiques dans la pyramide de Maslow (http://fr.wikipedia.org/wiki/Pyramide_des_besoins).

Mais alors à qui profitent ces aides ? "Cui bono ?" ( Ciceron : procès de Sextus http://fr.wikipedia.org/wiki/Sextus_Roscius). Si ce n’est pas à celui qui en bénéficie, c’est à celui qui les perçoit. En effet, que se soit aux propriétaires privées, ou aux offices HLM, les percepteurs de ces aides peuvent cette fois vérifier l’équation F.

Dans l’hypothèse où l’état ne reverserais plus ce genre d’aide, la loi du marché ferait que l’offre se rabattrais sur la demande, et ainsi le prix des loyers s’autorégulerais. Mais alors comment inciter à investir dans l’immobilier si ce n’est plus rentable ? Surtout que selon nos experts économistes, c’est un secteur qui entraîne tout les autres, et c’est un bon indicateur. Quand le bâtiment va, c'est que de nombreuses personnes, ont suffisamment de confiance en l'avenir pour s'endetter pour acheter. Impossible donc de toucher à ce secteur d’activité.

La seule solution trouvée par le système est d’entretenir la pauvreté, pour maintenir, voir améliorer la condition des plus riches. Pas étonnent alors de voir en politique plus de riches voter à gauche, et plus de pauvre voter à droite, car ces deux catégories de personnes réclament la même chose, à savoir LA LIBERTE !
Les classes inférieur entretiennent celles situées au dessus, et sont inter-dépendantes. Le système est construit sur ce modèle, et si une catégorie disparaissait, c'est le système tout entier qui s'écroulerait. Autrement dit, le pourcentage définis au debut doit être à tout prix équilibré et maintenu dans l'etat, c'est pourquoi il est difficile de changer de classe social, rien à voir avec les barrières religieuses ou culturelles, comme on aime à nous dire.

1 commentaire:

Edouard Kenway a dit…

Finallement si on considère les 20% de pauvres et les 20 % de riches, cela fait 40% de personnes libres, et par consequent 60% de personnes asservis par l'argent.