vendredi 27 juin 2008

Plaidoirie aux penseurs

On se persuade à chaque acte d'achat qu'il est volontaire et libre, tout en sachant qu'il n'en ai rien. Tous répondons à différents stimuli, pour la plupart commun et pas très différents au fond de nos cousins les bêtes. Ce qui nous attends grâce à la neuromarketing (*1), ne laisse rien au hasard, tout est calculé pour que le message du produit s'adresse directement à la parti la plus sauvage de nous, sans intermédiaire. Traiter un homme d'animal, c'est le ramener à une nature qu'il essaie d'éloigner pour pouvoir évoluer, mais qui ne peux se défaire pour l'instant. A qui la faute ? À lui, ou à la société qui réclament toujours plus de consommateurs et moins de citoyens ?

Au court de notre histoire, les traités commerciaux entre différents pays, étaient la conséquence d'autres accords qui en étaient la cause. Aujourd'hui c'est l'inverse, à voir la fondation de la CEE (*2) basé exclusivement sur l'approche économique. Sur le plan micro-économique les fusions de sociétés, ou les unions de personnes ne considèrent aussi que ce point de vu (ex : le pacs (*3)). L'argent est peu à peu passé du statut de moyen, à celui de finalité. Protéger son patrimoine, le faire fructifier et consommer, tel est la devise de l'européen moderne.

Aucune autre ambition que de prospérer économiquement, pour satisfaire des besoins qui n'existent que dans l'hyperréalité qu'on nous a créé, et qu'on alimente volontiers. Si elle a été nécessaire pour reconstruire un continent sortie de la deuxième guerre mondiale, et favoriser le progrès technologique, aujourd'hui elle ne l'est plus. Arrivé à un certain niveau économique, il est légitime qu'un peuple se demande à quoi bon tout ces sacrifices. D'ailleurs les pays de l'union européenne ayant le plus bénéficier de l'euro, ont rejeté par référendum le traité constitutionnel de Lisbonne (ex : Irlande), peut être parce qu'il n'a pas assez de dimension sociale, ou mieux aucun projet d'avenir.

L'homme inspire à s'élever spirituellement, tout ces artifices à lesquels il est soumis continuellement, ne font que l'en empêcher. Je ne crois pas que notre finalité est de travailler plus pour gagner plus (*4) et consommer plus. Si c'est ça le progrès, c'est que le système est accomplie. Tel qu'il a été pensé, il faudrait une guerre pour relancer l'économie mondiale, comme cela a été le cas à chaque fois qu'il s'essouffle. L'industrie de l'armement appelle a faire progresser les industries civiles, et par conséquent à améliorer la rentabilité. Il est nécessaire de penser autrement si on veut perdurer dans la voie de la paix, sinon elle restera trop fragile.

Aux penseurs et philosophe élitistes (ou plutôt médiatiques), ce système vous convient car il alimente votre microcosme, mais l'eau n'arrive plus à vos moulins. Vous ne proposez aucune alternative et devenez fataliste. Le danger est que d'autre imagine à votre place un nouveau monde féerique, où régnerait l'intégrisme religieux. Ne nous laissez pas livré à nous même, beaucoup sont prêt à vous suivre, mais pas pour jouer toujours la même note depuis plus d'un siècle. Des sociétés antiques ont fait l'expérience de se doter de conseilles de sages pour gouverner, cela serait d'actualité si vous ne vous étiez pas laissé corrompre par l'amour de l'argent, qui vous procurerai la liberté (BHL). Foutaise à laquelle personne ne croit, comme personne ne croit à l'avenir grâce à vous.

(*1) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Neuromarketing
(*2):http://fr.wikipedia.org/wiki/Communaut%C3%A9_ %C3%A9conomique_europ%C3%A9enne
(*3):http://fr.wikipedia.org/wiki/Pacs
(*4) : devise électoral du Président Français Sarkosy

lundi 26 mai 2008

De la liberté à la dictature

Le grand paradoxe des nations qui se revendiquent libres, est que plus il y a de lois plus on est libre. En somme il faudrait contraindre la liberté dans un cadre juridique pour qu'elle puisse s'exprimer, sans quoi ce serait l'anarchie. Une autre corrélation est que plus on devient une société libérale, plus les lois se précisent dans l'individualisme. Ainsi ce qui régis nos sociétés occidentales, est que la liberté de chacun s'arrête là où celle des autres commence.


La liberté de chacun, au détriment de la liberté collective, permet aux concitoyens d'agir sans scrupule, puisque la loi est faite pour tout garantir à l'individu. Tout le monde se croit dans son bon droit, et exige d'autrui qu'il se plie a sa volonté, sous peine de porter atteinte à sa dignité. Comme tous les être humains se valent (*1), toutes les libertés se valent de la même manière. Plus de repères, plus de hiérarchie entre les règles qui poussent le détail de précision de l'application, de plus en plus loin.
Ainsi la loi s'initie dans ce que les hommes savaient gérer collectivement autrefois. La sexualité, l'avortement, l'homosexualité, l'euthanasie, le racisme, etc ...
Ces problèmes de société ont toujours existé, seulement l'hypocrisie permettait de transgresser certaines règles utiles pour le bien commun. Par exemple, des noms de médecins pratiquant l'avortement étaient connus, même si ils étaient hors la loi, ils permettaient cette pratique pourvus qu'elle reste marginale. L'intérêt d'une nation est son renouvellement par la natalité, en légiférant on a élevé les hypocrites ( utiles en temps normale ) au rang de moralisateur.

Finalement, à trop vouloir réglementer, ces démocraties sont devenues de vrai dictatures. Ce modèle unique de société qui nous ait prescrit, s'applique à imposer une norme au nom de la liberté. Le politiquement correct, la pensée unique a pris le dessus sur le bon sens. La liberté de chacun est tellement exalté, que contrairement à la citation, aujourd'hui elle ne s'arrête plus. Le dénouement prévisible est ce second paradoxe, la liberté tuera la démocratie. Il est indispensable que la liberté puisse s'effacer face à l'intérêt générale.


(*1) : principe de l'égalité chère aux sociétés droit de l'hommiste

lundi 19 mai 2008

DIEU

Dans toutes les religions Dieu est à l'origine de la création. Cependant il n'y a que deux manières de voir les choses, soit l'œuvre de Dieu est unique et dans ce cas on admet un début et une fin, soit elle est éternelle et dans ce cas l'alpha et l'oméga sont confondues.

Si son œuvre est unique alors la vie et la mort ont été prévus dès le commencement. Car dès la création il y a de prévu la fin de toutes choses puisque rien est éternel. Ainsi tous les organismes vivants ou non sont voués à disparaître un jour. La mort est alors l'aboutissement de la vie, et de fait, elle est la seule chose à être immuable. L'unique chance pour notre existence, serait alors de sortir du lot à l'instar des saints catholiques, prophètes juifs ou musulmans, pour échapper à notre fin certaine, et ainsi avoir une place à ses côtés dans l'infinie. Mais alors, à quoi servirait cette infinie, sinon pour voir la destruction inexorable de l'univers? Dans ces conditions peu de place au libre arbitre, le destin à tous prévus, même ses heureux lauréats. D'ailleurs tous les prophètes (bibliques) ont été annoncé par leur prédécesseur. La réponse des religions abrahamiques seraient que la vie sur terre nous préparerait à une vie meilleure dans l'au-delà, à condition de vivre comme il a été convenu à l'origine. Bizarrerie de la création, qui voudrait que l'on soit un produit conforme, sous peine d'être détruis.

L'autre manière de voir les choses, serait de considérer comme Nietzsche (*1) que le temps comme les évènements sont cycliques. Tout se répète de nouveau avec en plus, l'intégration des anomalies révélées dans le dénouement précédent, comme faisant partie du système dans sa globalité. Notre unique objectif serait d'être retenue dans le prochain spectacle. Car si Dieu est le créateur, il se base sur ce qui existe pour créer un nouvelle ouvrage meilleure à son gout à chaque fois. Comme nous ne savons pas quelles anomalies seront retenues, chacun d'entre nous a donc le choix. Soit de vivre toute son existence sans rien changer, avec fatalité, soit d'essayer de comprendre le pourquoi de ses choix. La voie qui nous rapproche de Dieu serait plus de devenir une anomalie, plutôt que de suivre son modèle. A ce propos, Nietzsche disait que le monde n'a connu qu'un seul chrétien c'est Jésus lui même, les autres n'ont fait que le singer.


Beaucoup de personnes se sont posés la question de savoir si Dieu existait. D'un point de vu philosophique la réponse n'a pas de réel importance, ce qui importe c'est la relation qui nous unis ou nous sépare de lui. Certain comme Descartes, s'est même interrogé sur la réalité de sa propre existence(*2). Si seul la pensée est réel, alors ce qui existe est l'idée que l'on se fait de Dieu, plus que Dieu lui même.

(*1):Éternel retour (Nietzsche)
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ternel_retour_%28Nietzsche%29
(*2) : pour en aboutir à sa célèbre formule :« Je pense donc je suis, je suis donc j'existe. »

jeudi 8 mai 2008

La fin en soi.

L'écologiste veut sauver la planète, le religieux les hommes, le politiques l'économie, l'humanitaire les droits de l'homme, le justicier la loi, et tant d'autre résolu. Tous se voient investi d'une mission, comme si ils ne pouvaient pas être là pour rien. Donner un sens à sa vie? Par orgueil plus que par nécessité, puisqu'au fond, tous ont conscience de participer à une mascarade parmi d'autre. La vie n'est qu'un théâtre auquel il nous appartient de jouer bien ou mal le rôle qu'on nous a attribué (*1). L'important n'est pas de savoir ce que l'ont fait, mais pourquoi on le fait.

Ainsi la plupart de ceux qui ne savent pas comment agir, ne sont même pas encore né. La conscience ne vient qu'après s'être interrogé sur le pourquoi, seul clé qui permet d'ouvrir la raison, et de goûter à la liberté. Tout le reste n'est qu'une illusion que l'on veut bien admettre dans sa réalité.Oeuvrer sous couverture d'un Dieu ou d'un Roi, c'est se désintégrer. Effacer sa personnalité pour en singer une autre, c'est accepter d'être personne.

Se persuader d'un mensonge c'est avoir une conviction. Être convaincu c'est être en prison(*2). C'est le lieu le plus lugubre qu'il soit pour un penseur, car elle amène la soumission de l'esprit. La mort de l'esprit, entraînant celle de l'homme qu'il habite. Les plus fanatiques sont les plus dangereux. En se rabâchant ils essaient de noyer le peu d'esprit libre qu'il leur reste, et lorsqu'ils y arrivent, ils perdent toute humanité. Car qui a besoin d'enrôler les autres sinon pour se rassurer d'être sur le bon chemin? Aucun sage n'a prétendu détenir la vérité car elle n'existe pas. La vérité naît du mensonge et le mensonge de la vérité (*3)

Croire à quelque chose même par intuition, c'est accepter un mensonge qu'on se fait à soi même. Par simple facilité de réflexion, ou par auto destruction, se rendre esclave d'une pensée c'est disparaître au profit d'une chose qui n'a pas de réalité objectives. Si tout est né d'une volonté (*4), alors tout peut mourir de la même chose.


*(1): Marc Aurèle, pensées pour moi-même
*(2): Citation de Nietzsche : « L’ennemi de la vérité n’est pas le mensonge, mais l’intime conviction »
*(3): Principe du Tao. Le ying et le yang. http://fr.wikipedia.org/wiki/Dao
*(4): Théorie d'avant le big bang. Bogdanov

lundi 28 avril 2008

La planète verte


Tout porte à croire que c'est le seul avenir pour la survit de l'espèce humaine, il n'y pas d'autre choix possible. C'est pourquoi dès le plus jeune âge, nos chérubins sont « responsabilisés » pour une terre propre, et formés pour un avenir vert en perspective. La méthode est la culpabilisation jusqu'à ce qu'ils deviennent des adultes consciencieux. Leur donner l'illusion que cette nouvelle génération est plus accomplie que la précédente, pour qu'ils puissent de fait s'octroyer le droit de moraliser leurs aïeuls. Voici comment en réalité cette mouvance forme ses soldats de demain.

L'écologie comme une religion, puisqu'elle a ses adeptes, ses sympathisants, ses fanatiques et ses convaincus. Mais à l'instar des religions classiques qui prônent une paix immédiate, l'écologie vise le futur, qui pour le moins est hypothétique. A la manière des apocalyptiques, l'écologie joue sur la crainte d'un désastre planétaire si on ne corrige rien aujourd'hui. Comme toute croyance elle prétend détenir la vérité absolue, et donc se fait l'ennemie de tout nihilisme.

L'écologie comme économie, énergie renouvelable, biocarburant, déchets sélectifs, recyclage, agriculture biologique. Une industrie est née, celle de la bonne conscience. Pour être en corrélation avec ces idées, il faut le prouver par des actes, notamment celui de l'achat. La fausse idée de croire que cette production coûte chère, permet aux capitalistes de générer de fort profit tout en réduisant la charge de travail. Nos jeunes adultes responsables sont parfaitement formatés pour consommer ces produits rentables, et permettrons au fond de pension étranger de pouvoir s'engraisser autrement que sur le pétrole ou l'immobilier. De plus comme nous avons abandonner l'agriculture, elle permettra de créer une dépendances supplémentaires envers les USA, qui détiennent 75% du marché mondiale des céréales par exemple, et qui se préparent très activement à cette nouvelle demande.

L'écologie comme politique, commerce équitable sous tutelle des droits de l'homme, anti-ogm comme chemin de bataille pour les altermondialistes, parti vert pour récupérer les gauchos désoeuvrés. L'écologie a des idées sur tout, elle nous dicte quoi penser, qui croire, quoi consommer et comment homogénéiser le monde entier. Car son ambition est planétaire, à la hauteur de la menace nous dit on. Du coup droit d'ingérence, boycotte des pays qui ne respectent pas les droits de l'homme, O.N.G, tout est bon pour faire tomber les frontières en les reléguant au rang de virtuel. L'international prend tout son sens dans ce combat pour l'égalité entre les peuples, c'est ce qui rejoint les communistes des verts ( exemple: Cohn-Bendit ).

Quoi que nous fassions, l'espèce humaine n'a pas vocation à régler la nature, car par définition, ce ne serait plus naturel. Vivre dans le respect des choses et des êtres qui nous entourent est une choses, mais en faire une éthique en est une autre. La terre comme les hommes ont vocations à disparaître un jour, dans un futur lointain je l'espère mais de façon inéluctable(*1). Les distances dans l'univers sont tels que même avec beaucoup de progrès technologiques ils nous faudrait des million d'années de voyage à la vitesse de la lumière pour rejoindre une planète habitable. Ce qu'on a de différents avec les 10 millions d'espèce vivante sur terre, ce ne sont pas nos gènes(*2), mais notre faculté de penser. Seule moyen d'échaper à notre condition matériel et de changer de plan de conscience.
Alors recycler vos piles électriques, consommer bio ou voter vert ne changera pas la face du monde, mais fera de vous un parfait petit agent de la nouvelle société de consommation qui se dessine, avec comme d'habitude des laissés pour compte.


(*1) : fin possible de la terre :
http://www.dailymotion.com/video/x2n9v7_la-fin-du-monde_tech
http://webiologie.free.fr/fin.html
(*2):http://alphyroth.free.fr/tpe/part1.htm : ( avec 30000 gènes l'homme à autant de gènes que certaines plantes)

mercredi 12 mars 2008

De la République décadente à l’Empire.

Par un processus d’altération de l’élite, la république aboutit à la fin de son cycle, à l’appauvrissement d’un peuple dans son ensemble. Comme elle doit fédérer pour exister, elle étend ainsi son emprise dans tous les domaines, sur la base de valeurs universelles. L’égalité étant son principe fondateur, elle tire par le bas les meilleurs pour les aligner sur les plus faibles(*1). Grâce à cela, lorsque tous nous serons dispersés, l’avènement de l’Empire sera notre seule issue.

L’appauvrissement culturel précède toutes les autres formes d’agonie. L’économie d’abord, en se résignant aux autres puissances étrangères comme une fatalité, cela démontre notre soumission. Ensuite militairement, qui a peur de notre armée ? Nous ne faisons même plus le poids contre de simple rebelle Tchadien ou Ivoirien. L’arme atomique, tous le monde la possède, officiellement ou non. Et puis au nom de l’égalité des peuples, qui peut empêcher un pays de la détenir ? L’Iran, tôt au tard en sera doté si ce n’est déjà le cas. Noyé dans la masse nous n’existons plus.

L’avenir de la république, c’est que chaque pays représente un petit canton de la planète, et que dire de l’Europe ! Véritable passoire culturelle, économique et sociale qui propage la paupérisation comme un feu de forêt au nom de l’homogénéité. Les peuples d’excellences ont été dompté, accablés de repentis et de honte, pour que l’histoire ne reproduise plus jamais ça. En faisant l’amalgame entre les causes et les effets, la morale d’esclave qu’on nous inculte, nous empêche toutes réflexions objectives sur certain point de l’histoire. D’une certaine manière c’est une autre preuve de soumission, puisque nous accordons tous crédits aux dominants d’aujourd’hui, ceux là qui étaient dominés hier réécrivent l’histoire qui est la leur, mais aussi la notre.

Lorsque la démocratie ne sera plus représentative, lorsque l’avenir nous échappera, lorsque personne ne sera responsable faute de réel pouvoir, alors l’Empire sera notre seule échappatoire. Il est l’aboutissement de la république, c’est le bon compromis entre une aristocratie monarchique possédante et sans ambition pour le bien commun, et une fausse élite embourgeoisée et revancharde, qui mime une noblesse grossièrement, sans réel projet pour l'avenir de l'humanité.
Ce sera la prise de pouvoir par des hommes d’excellences, qui élèveront avec eux tous les niveaux de tous les domaines. De l’art à la philosophie, en passant par l’économie et la stratégie militaire, comment ne pas éprouver de nostalgies envers Alexandre le Grand, Jules César, Frédéric II de Hohenstaufen ou Napoléon 1er? Le danger de ce système, et c’est d’ailleurs ce qui lui a causé sa perte dans l’histoire, c’est qu’il ne bascule en monarchie absolue. Mais c’est peut être le cours logique de l’histoire, où une république murie en empire, qui à son tour aboutira à une monarchie, qui redeviendra une république.

(*1):à l'image de la réglementation sur la vitesse maximale autorisé sur route, où les 130 km/h ont été retenu car c'était la vitesse maximum de la voiture la moins puissante de l'époque, la 2CV

mardi 26 février 2008

La morale d’esclave

Un pays en paix dans un continent en paix, avec les mêmes droits et les mêmes chances pour tous. L’égalité entre les hommes et la liberté, pilier de toutes les valeurs réunies. Voilà le monde tel qu’il a été rêvé pour nous, et tel qu’il est en phase d’aboutir. Le système utilise les grandes utopies de notre civilisation pour arriver à sa fin, religieuse, politique et économique. Mais quel est l’objectif pour l’humanité ?

Les valeurs chrétiennes, que nous apprennent-elles sinon d’être docile et serviable ? Aimer son ennemies, lui tendre l’autre joue, accepter la fatalité, avoir pitié et demander pardon. Un bon croyant se doit d’être modeste et se soumettre, car le tout puissant reconnaît la souffrance, les premier seront les derniers. Même lorsqu’on n’a rien à se reprocher, on exige de nous des repentances au nom des fautes commises dans l’histoire par nos aïeuls. L’esclavagisme et surtout la shoah, développent un sentiment de dette sur les peuples qui autrefois étaient dominants. L’effet escompté est de transposer le clivage fort/faible en bon/mauvais, où le faible devient le bon, et donc le moralisateur au nom de l’égalité. Pour Nietzsche, ces seuls valeurs chrétiennes ont suffit à rendre pitoyable tout l’occident (L'Antéchrist -1885)

Les valeurs démocratiques et républicaines ont elles aussi contribué à rependre la doctrine égalitaire, en abolissant tous privilèges accordés aux élites d’une aristocratie héréditaire. Partant d’un bon fond, la république n’a pas été capable de repérer sa véritable noblesse et n’a fait que reproduire le modèle monarchique. L’égalité pour tous, du moins entre les pauvres, et la réussite de la bourgeoisie en corrélation avec le capital possédé, ont changé la forme mais pas le fond. Mieux, là où il fallait plusieurs générations de nobles d’épées, pour quelquefois aboutir à une noblesse d’une certaine vertu, il ne faut aujourd’hui même pas une génération pour faire une aristocratie médiocre et sans valeur, à l’antipode de la morale confucéenne.

Les valeurs libérales ou plutôt libertaires, ont initié la libéralisation des mœurs en occident, puis dans le monde entier, dans le but de créer un consommateur moyen capable de capter les messages publicitaires internationaux sans barrières d’usages. La liberté n’est devenue concrète que dans l’acte d’achat. L’argent donne le pouvoir, le pouvoir d’acheter n’importe quoi qui donne à son tour, l’illusion d’une liberté. Tous les pays émergents suivent le seul modèle disponible qu’est celui des USA, moralisateurs de fait par sa position dominante, contribue à l’uniformisation de la terre entière.


L’air de la mondialisation est comparable au moyen-âge, dans le sens où 99% des gens étaient dépourvues de toutes connaissances culturelles, spirituelles ou philosophiques. Plus subtils aujourd’hui, au lieu de développer l’esprit critique et l’autonomie de réflexion, soit la liberté, on moralise au nom de toutes ces valeurs préconçues, pour nous réduire à de simple consommateur par lequel toutes ces vertus trouvent un écho concret dans le capitalisme. Dans ce contexte Nietzsche écrit dans Généalogie de la morale :
« Il n’y a de liberté que pour les âmes guerrières... L’homme devenu libre foule aux pieds cette sorte de bien être méprisable dont rêvent épiciers, chrétiens, vaches, femmes, anglais et autres démocrates. » . Cet homme moderne devenu chétif, s’est fait esclave d’une morale qu’il accepte et qu’il alimente volontiers pour créer une espèce de misérable, lâche, évitant tout conflit. Considérant que la vie est une succession de petit plaisir sans encombre, dont il se contente, sans réel ambition il participe à l’extinction de la race humaine.